Le travail personnel de fin d’études traite des Établissements pénitentiaires pour mineurs, le but de ces nouveaux établissements est de supprimer les quartiers mineurs en maisons d’arrêt. On a actuellement en France près de 890 mineurs en détention, ces mineurs, au même titre que les détenus adultes vivent leur incarcération dans des prisons insalubres et dans des conditions inhumaines. Non seulement les détenus subissent la peine de l’enfermement, la coupure sociale et familiale, mais ils perdent également toute dignité humaine.Face à ce constat, il était donc urgent d’agir, et notamment de traiter les détenus mineurs différemment des détenus adultes.Pour les magistrats, le personnel pénitentiaire, les éducateurs en charge des mineurs, l’incarcération d’un mineur apparaît comme l’ultime recours face à la violence. Aussi est-elle fréquemment vécue comme un échec de la prévention et du travail éducatif. L’existence des prisons est justifiée par les règles de la société, s’il n’y avait pas de prison, les citoyens ne sauraient pas où sont les coupables. La punition par l’enfermement paraît inévitable, alors pour ne pas que les prisons soient des lieux où émergent haine et désir de vengeance envers la société, il faut traiter avec dignité les détenus. Quand on condamne une personne de la prison, on la condamne aussi à en sortir.
Le but de ce sujet n’est pas de débattre sur l’enfermement des mineurs, mais plutôt de faire un constat des conditions d’incarcération et, par le biais de ces nouveaux établissements pour mineurs, de proposer une architecture favorable aux bonnes conditions d’incarcération et à la bonne mise en œuvre de l’éducation de ces enfants au parcours difficile. « Investi d’une responsabilité, l’architecte est donc le premier exécuteur de la peine, c’est le premier fabricateur de l’instrument du supplice »
Moreau Christophe : « de la réforme des prisons en France » 1838
Ces établissements sont conçus pour l’accueil d’un nombre réduit de pensionnaires qui va de 40 à 60 places.Chacun d’eux sera accompagné quotidiennement par un binôme comprenant un éducateur et un surveillant.Le cahier des charges est donc moins strict en matière de sécurité que celui d’une maison d’arrêt d’adultes.Cela permettra de créer des lieux d’apprentissage, de création et d’activités sportives, favorisant l’ouverture des mineurs incarcérés et de bonnes conditions de travail du personnel pénitentiaire.
Ce travail se décompose en trois parties majeures, tout d’abord, il me semble essentiel d’avoir un regard sur les réponses de l’administration pénitentiaire face à la délinquance des mineurs, et de comprendre comment les architectes investis de cette mission ont traduit par la pierre des exigences ultras sécuritaires.
Ensuite, je me suis intéressé aux jeunes que nous allions placer dans ces établissements, il est primordial de comprendre, quels sont les phénomènes sociaux, et les circonstances qui les ont conduits à la prison. L’idée est de mieux comprendre leurs troubles, pour prétendre à une architecture adaptée.
Et pour finir, la particularité de ce projet réside dans son implantation en milieu urbain. Les prisons étant généralement repoussées aux portes des villes, il conviendra d’établir une analyse urbaine, favorisant la bonne intégration d’un tel projet, avec tout ce qu’il comporte de symbolique et de force visuelle.
Conclusion
Nous avons donc examiné l’évolution dans la peine infligée aux mineurs, l’évolution de l’architecture pénale, et nous en concluons que finalement la France a une politique d’enfermement des enfants qu’elle ne reconnaît pas, ces enfants illégitimes qui provoquent tant de nuisance à ce beau pays. Dans l’histoire politique de la France, celle-ci s’est mariée avec l’étranger et suite à un divorce celle-ci ne veut pas reconnaître le fruit de cette mauvaise alliance, et de ce fait c’est plus facile d’accepter les bêtises des enfants qu’on aime et qu’on reconnaît, par contre pour les enfants illégitimes, c’est la punition. Les choses iront beaucoup mieux lorsque les Français reconnaîtront et accepteront leurs frères même si, ceux sont leurs demi-frères.